C’est en 1888 que le critique d’art suisse Heinrich Wolffin, publie Rinascimento e Barocco Renaissance et Baroque (+) Le mot barocco vient du portugais et signifie en joaillerie une perle irrégulière.
Une seconde acception est péjorative et signifie irrégulier, bizarre. C’est dans cette acception que Jean-Jacques Rousseau, dans son Dictionnaire de Musique (1768) caractérise le baroque. Pour lui cette musique est celle dont l’Harmonie est confuse, chargée de Modulations & de Dissonances, le Chant dur & peu naturel, l’Intonation difficile, & le Mouvement contraint ».
Le terme est repris par musicologue allemand Manfred Bukofzer, qui publie en 1947 “Music of Baroque Era from Monteverdi to Bach”. Il est suivi par musicologue américain Claude Victor Palisca qui publie en 1968 “Baroque music“. Le terme de musique baroque est rentré dans le langage des musiciens. Seuls les spécialistes italiens le réfuteront un temps.
Le musicologue français Philippe Beaussant , membre de l’Académie française, contribuera à faire connaitre la musique baroque française par ses écrits mais aussi en fondant avec Vincent Berthier de Lioncourt le Centre de musique baroque de Versailles. Va alors débuter la Redécouverte de la musique baroque et aussi son exécution avec notamment un précurseur comme Jean-Claude Malgloire
Dès les années 1960 un certain nombre de musiciens ont été pionniers du mouvement .
Au départ, la façon d’interpréter les œuvres découvertes dans les bibliothèques et les musées, de les jouer sur instruments anciens est moquée par les musiciens classiques. Le terme de baroqueux pour les désigner est alors péjoratif. L’interview ci-dessous en est une illustration
