La Chine antique et la musique-Billet n° A 9

Les fouilles archéologiques attestent qu’il y a 110.000 ans, des Homo sapiens, peuplaient la Chine préhistorique.

C’est à partir de -5000 av. JC que l’on fixe la naissance de la civilisation chinoise, dans la vallée du Fleuve jaune . Ce sont alors développées la Culture de Yangshao et la Culture de Longshan. La première dynastie chinoise, celle des Xia débute vers -2100 av. JC.

Les Grecs et les Romains désignaient cet « Orient lointain » sous le nom de Pays des Serres ». Le pays de la soie produit ce précieux textile depuis ~-3000 av. JC. Il arrive en Europe au 4ème siècle av. JC

C’est le Li ki, ou Mémorial des Rites, qui expose la doctrine officielle de la Chine sur la musique vers -100 av. JC.La musique joue un rôle important dans la culture chinoise depuis les temps les plus reculés.

La musique et le pouvoir sont liés. C’est un moyen d’harmonie sociale et d’expression artistique privilégié. La musique était associée à des rituels religieux et de cérémonies officielles Elle était aussi présente dans la sphère privée, lors des mariages, des funérailles et les fêtes traditionnelles. Selon le musicologue chinois Hiao-Tsiun Ma « la musique chinoise modère et n’excite point les passions ».

Le premier européen qui s’est intéressé à la musique chinoise est le jésuite Joseph-Marie Amiot 1718-1793 puis Adrien de la Fage 1801-1862 dans le tome I de son Histoire générale de la musique

Parmi les instruments de musique de cette époque on trouve le plus raffiné le Guqin, une cithare à sept cordes qui accompagnait la poésie et la méditation = le Pipa sorte de guitare = l’ Heru sorte de violon à deux cordes utilisé avec un archet= le Xiao flûte en bambou à 6 trous = le Dizi flute traversière à encoche = Le Guzheng est une cithare à cordes pincées = Le sheng sorte d’orgue à bouche = Les bianzhong, ensemble de cloches en bronze . Par ailleurs, le chant avait une place très importante.

Le système de notation musicale de la Chine ancienne était la Gongche et plus tard le Guqinpu fondé sur les caractères de l’écriture. Mais le plus souvent la transmission était orale

La musique et les Libyens/Berbères de l’Antiquité – Billet n° A 8

Le Libye antique qui correspond à peu près au Maghreb actuel regroupait des peuples désignés par les grecs puis les romains de barbarus parce qu’ils ne parlaient pas leur langue. L’origine des Berbères ou Amazigh est mal définie pour les historiens.

L‘histoire des Berbères absente des manuels scolaires de notre enfance, apparaît comme une succession d’invasions et de dominations étrangères notamment romaine. Cependant plusieurs dynasties ont été créées dans l’Antiquité: Le royaume de Numidie et le Royaume de Maurétanie s’installent au IV siècle av. JC jusqu’à la domination romaine en 42 apr. JC.

Ce peuple semi-nomade tissait les fameux kilims.

Les berbères de l’Antiquité connaissaient l’écriture, d’abord la libyque puis l’alphabet Tifinagh mais il ne semble pas qu’ils aient disposé d’un système de notation musicale. La transmission de la musique s’est faite de façon orale.

La musique berbère de l’Antiquité est difficile à retracer en raison du manque de documentation écrite et de sources fiables. Cependant, des traces de la musique berbère antique ont été retrouvées dans des œuvres d’art rupestre et des instruments de musique découverts dans des sites archéologiques.

Les Berbères de l’Antiquité ont développé une musique qui reflétait leur mode de vie nomade et leur environnement naturel. Elle est associée à des rituels religieux et aux célébrations communautaires, tels que les mariages et les funérailles. Les chants improvisés et basés sur des poèmes et des légendes transmis de génération en génération s’appellent l’ Acheviq. Les instruments de musique utilisés à cette époque comprenaient des tambours, des flûtes et des guembri .


Les Romains et la musique – Billet n°A 7

La Rome antique a connu plusieurs régimes politiques : la monarchie de -753 à -509 av .JC = la République de -509 à -27 av. JC = l’Empire romain de -27 à 476 apr. JC.

La culture de la Rome antique était riche et diverse, reflétant les influences des peuples et des régions qui ont été assimilés dans l’Empire romain au fil du temps. Les Romains ont emprunté des éléments de la culture grecque et ont également développé leur propre art, leur architecture, leur littérature, leur philosophie et leur système juridique.

La littérature romaine était également variée, allant de la poésie, aux épopées, aux comédies et aux tragédies. Les écrivains romains les plus célèbres comprenaient Virgile, Horace, Tacite et chez les philosophes Lucrèce l’épicurien, Cicéron et Sénèque le stoïcien

Les musicologues n’ont quasiment pas de traces écrites de la musique pratiquée par les romains. On en impute la raison, à l’aversion des Pères de l’Église et des apologistes chrétiens. Il semble que les romains ont assimilé les acquis de la musique grecque mais aussi des Étrusques, des Chaldéens et des Numides. On connait mieux les instruments de musique grâce aux fresques et bas-relief

Cependant, même s’ils ne sont pas des concepteurs, les Romains appréciaient la musique. Elle est présente dans les mariages et les funérailles, dans les cultes avec les chants et dans les jeux du cirque. Par ailleurs elle accompagne les armées.

Cor romain
Musique militaire romaine – Bas relief
Flute romaine à six trous
Lyre romaine
Fresque de Pompéï – tambourin
Orgue hydraulique romain
Mosaïque à Sousse (Tunisie)
Tuba
Sistre romain

La musique chez les étrusques – Billet A-6

La civilisation des étrusques encore assez mal connue, précède la civilisation des romains. Les Étrusques vivaient au centre de l’Italie du VIIIe au IIIe siècle av. J.-C. Ils sont connus pour leur raffinement culturel, leur art, leur architecture et leur musique à laquelle est associée la danse.

La musique accompagnait les cérémonies religieuses, les fêtes, les mariages et les funérailles. Les étrusques attribuaient à la musique un rôle curatif pour le corps et l’esprit.

Ce sont les fresques et les sculptures funéraires qui renseignent sur l’importance de la musique et les instruments utilisés. En effet, peu de preuves concrètes de leur musique ont survécu jusqu’à nos jours. Les Étrusques utilisaient divers instruments de musique, ceux à vent ,le plagiaulos de la famille des s aulos, le lituus sorte de trompette, le sifflet, la flûte de Pan , la flûte d’albâtre et le cor ou encore le buccin , des cordes comme la lyre, la harpe , cithare et des percussions comme les crotales.

Lituus (trompette)
Joueuse d’Aulos
Danseurs et musiciens Tombe des léopards

Les Phéniciens et les Carthaginois et la musique – Billet n° A 5

Les phéniciens étaient un peuple de navigateurs de l’Antiquité originaires de l’actuel Liban. Leur civilisation s’est développée de -1200 à – 300 av. JC. Il n’y avait pas de nation mais des cités indépendantes comme Byblos, Sidon; Tyr et Arwad. Leurs colons ont étendu leur influence sur une partie de la Méditerranéen. Ils avaient été précédés par les libyens

La plus importante cité était Carthage dans le golfe de Tunis qui pris l’ascendant sur toute la région. La cité fondée a selon la légende été par Didon la fille du roi de Tyr, qu’ Henry Purcell, a immortalisé dans son célèbre et bref opéra baroque Didon & Énée.

La Civilisation carthaginoise ou civilisation punique débute en -864 av. JC. Elle disparait avec la destruction de Carthage par les Romains lors de la troisième guerre punique, en – 146 av. JC.

La musique constituait une forme d’expression culturelle essentielle chez les phéniciens et les carthaginois. Cependant peu de traces sont parvenues jusqu’à nous, notamment par suite de la destruction de Carthage. C’est par des récits de peuples voisins comme l’Égypte et Rome qui les musicologues tentent de reconstituer la situation de la musique dans cette civilisation. Quant aux instruments utilisés ils sont présents dans des fresques ou des bas-reliefs, lors de fouilles archéologiques.

l semblerait que la musique carthaginoise ait été principalement instrumentale, utilisant une variété d’instruments à cordes et à percussions, tels que la lyre, le tambourin, la cithare, la flûte et la trompette. Les musiciens professionnels étaient apparemment respectés et bien rémunérés, et jouaient souvent lors des célébrations religieuses et des événements publics.

dame à la flute
Joueuses de tympanon.
Fresque carthaginoise

Les Grecs et la musique – Billet A 4

L’Histoire de la Grèce antique a été divisées par les spécialistes en plusieurs périodes. Elle débute par les « siècles obscurs » 1200-800 av. J.-C. puis l’époque archaïque -800 à -480 av JC, suivie de l’époque classique (480-323 av. J.-C.) et enfin l’époque hellénistique.

A partir de la mise à sac de Corinthe par le consul Lucius Mummius Achaicus en -146 av.JC les grecs passent sous la domination romaine.

Cependant leur culture continue de s’épanouir même après la Chute de Rome au sein de la civilisation byzantine.

Dans la culture grecque la musique tient une place essentielle dans la vie sociale, politique et religieuse. C’est à la fois une science et le plus bel art. Il surpasse la poésie, la danse et la médecine.

Les philosophes et mathématiciens ont théorisé. On doit à Pythagore -580 à -495 , fondateur d’une école de scientifique, bien entendu le fameux théorème. Pour ce scientifique la musique est une branche des mathématiques.

Selon sa théorie, les intervalles musicaux sont basés sur des ratios de nombres entiers simples. Par exemple, si une corde de guitare est divisée en deux parties égales, le son produit est une octave plus élevé que la note d’origine. Si la corde est divisée en trois parties égales, la note produite est une quinte juste plus élevée, et si elle est divisée en quatre parties égales, la note produite est une quarte juste plus élevée.

Pythagore a également découvert que les ratios des longueurs des cordes produisant des notes musicales harmonieuses étaient des nombres entiers simples. Il a donc établi la base de ce qui est aujourd’hui connu comme la gamme de Pythagore, qui utilise des intervalles basés sur ces ratios mathématiques. Cf. la fable du Forgeron. On lui attribue également l’invention du canon monocorde (+)

Quant à Platon -427 à -347 av. JC s’est beaucoup intéressé à la musique (+)
Il considère que l’harmonie de la musique a une influence bénéfique sur l’âme.
Un peu plus tard Aristote -384 à 322 qui n’épouse pas toutes les idées de Platon, pense qu’elle doit avoir un rôle dans l’éducation mais aussi dans le domaine des loisirs.


De nombreux traités musicaux ont été rédigés dont le plus célèbre est celui d’ Alypius d’Alexandrie vers -360 av.JC. La musique, notamment chantée jouait un rôle important dans les tragédies.

Les principaux instruments de musique étaient pour la lyre et la cithare, à sept cordes, la pandoura, , le psaltérion, l’aulos, , la syrinx et la salpinx ainsi que les crotales les sistres et les tambourins.

Armand D’Angour, musicologue de l’université d’Oxford a pu reconstituer un chant de la Grèce antique. De même avec la redécouverte au Louvre du papyrus dit de Médée de Carcinos,

A écouter sur France-Musique « les-philosophes-et-la-musique » du 24 avril 2023

Fresque – musiciens de la Grèce antique
Instrument à vent de la Grèce antique
Bas relief
Leçon de musique

L’Égypte antique et la musique – Billet A 3

L’Égypte antique débute de ~- 3150 ans à -30 av. JC, soit pendant plus de 3000 ans.. Près de 200 pharaons et 6 pharaonnes, se sont succédés à la tête de cet empire.

Les dynasties successives ont appartenu, suivant le classement des égyptologues à neuf périodes : Thinite, = Ancien Empire = a Première Période intermédiaire. Moyen Empire,= Deuxième Période intermédiaire. Nouvel Empire =Troisième Période intermédiaire,= Basse Époque = Royaume Lagide auquel appartenait la fameuse Cléopâtre VII

La musique de l’Égypte ancienne est présente dès la fin de la préhistoire. Mais c’est à partir de l’ancien empire que l’on rencontre les instruments de musique les harpes, flûtes et clarinettes. Au cours du moyen empire sont venus s’ajouter les lyres et les luths. Quant aux cymbales et aux sistres, ils rythmaient les danses et les chants.

C’est le climat très sec du pays qui a permis la découverte, par les spécialistes de plus de 600 éléments d’instruments, relativement bien conservés .

Les scribes, fonctionnaires au service du pharaon, ont laissé de nombreux papyrus qui retraçaient la vie économique, sociale et littéraire de leur époque. Par contre l’on a pas, jusqu’à maintenant trouvé de système de notation musicale.

Des musicologues éminents comme François-Joseph Fétis (1784-1871) et par la suite Hans Hickmann (1908-1968) émettent l’hypothèse qu’il existait des signes propres à la musique. Ils considèrent en effet, que la notation de la musique religieuse de la Grèce antique, trouve son origine dans des symboles démotiques égyptiens. Mais la chironomie sorte de battue comparable à celle des chefs de chœurs, jouait un rôle essentiel.

Sistre et cymbale
fresque dans la tombe de Nebamun
Harpiste
Sérénade au dieu

L’Antiquité et la musique -La Mésopotamie- Billet A 2

La Mésopotamie, « pays entre les fleuves » ,le Tigre et l’Euphrate, correspond à l’Irak et la Syrie actuels ainsi qu’au sud-est de la Turquie, à l’ouest de l’Iran et au nord du Koweït.
La civilisation mésopotamienne s’étend du Néolithique, à l’Antiquité tardive.

Elle est considérée comme la première civilisation développée. En effet grâce à l’écriture cunéiforme elle va avoir une grande influence sur les autres pays du Moyen orient.

Divers régimes socio-politiques vont se succéder au fil du temps. Avec la période d’Uruk, l’empire d’Akkad, les cités-états du Pays de Sumer. Vont par la suite se constituer l’empire assyrien puis l’empire babylonien. Ils se verront supplantés, de l’extérieur par l’Empire perse.

On sait qu’elle a débuté pendant la préhistoire, il y a plus de 6000 ans avec l’utilisation des phalanges sifflantes, ancêtres de la flute , il y a plus de six milles ans.

L’ethnomusicologue allemand Curt Sacks est le premier qui s’intéresse à la pratique de la Musique et aux instruments en Mésopotamie.

La musique était jouée lors de cérémonies religieuses et de festivités publiques. Mais également dans la vie quotidienne, notamment lors des mariages et des funérailles.

Les œuvres peintes et sculptées ont permis de connaitre le genre d’ instruments qui étaient utilisés. Il y avait la lyre, la harpe, le tambourin, le tambour et la flûte.

Les musiciens , professionnels respectés sont généralement attachés à des lieux de culte où au palais royal.

Les mésopotamiens qui ont inventé l’écriture cunéiforme avait également mis au point un système de notation
La musique mésopotamienne était caractérisée par des mélodies simples et répétitives, Les textes des chants sont écrits en sumérien ou en akkadien.

L’Hymne à Nikkal est considéré comme la plus ancienne trace de notation musicale.Elle faisait partie d’une série de tablettes cunéiformes contenant des chants Hourrites découvertes à Ougarit près de Canaan, au cours des années 1950 par une équipe archéologues menés par Claude Schaeffer. Par la suite elle a été mise en forme par le musicologue franco-britannique Richard Dumbrill.

Lyre sur l ’étendard de Ur
Célébration d’une victoire
Harpiste
Tablette d’un chant hourrite
Transcription des signes d’une tablette


Chants de la Mésopotamie restitués par Richard Dumbrill et interprétés par Sevan Habib

L’Antiquité et la musique – Généralités – Billet A 1

L’Antiquité pour la plupart des historiens est la période historique qui débute avec l‘invention de l’écriture en Mésopotamie, vers 3300 à 3200 av. JC et la Chute de l’Empire romain d’occident en 476 apr. JC.

De nos jours les historiens, les archéologues, les conservateurs de musées, les papyrologues, les musicologues, les restaurateurs d’instrument, s’intéressent à cette période. C’est le cas du CNRS qui publie « Sur un air de musique antique » La musique a un rapport étroit avec les Dieux

En 2017-2018, le Louvre Lens a organisé l’exposition « Musiques ! Échos de l’Antiquité » Elle était consacrée à la musique dans les principales cultures. Celles de Mésopotamie, d’Égypte, de Grèce qui était le plus développé , de Rome moins porté sur la musique ou encore les étrusques.

Mais pendant cette période sur le pourtour méditerranéen mais ailleurs, des formes musicales se sont développées : chez les Hébreux, les Assyriens, les Phéniciens, les Berbères. en Iran ,en Chine, au Japon, en Inde, en Asie centrale, en Afrique,

Une série d’article va être consacré à la musique dans les différentes civilisations de l’Antiquité.

Les compositrices et l’effet Matilda

L’écrivaine, féministe et suffragette américaine, Matilda Joslyn Gage 1826-1898, auteur de Woman as an Inventor, a dès 1870 mis en évidence le fait que dans la recherche scientifique, les travaux des femmes étaient généralement attribués à leurs collègues masculins.

Dans les années 1960, l’historienne américains Margaret W. Rossiter, a étudié l’effet Matthieu, une théorie de Robert Merton. Ce sociologue avait mis en évidence l’attribution par des chercheurs connus des découvertes de leurs assistants.

En 1993, Margaret W. Rossiter observe que cette pratique est décuplée lorsqu’il s’agit de femmes scientifiques. Elle va appeler ce phénomène, l’effet Matilda en réfèrence à Mrs Cage. Le Théatre du Nord c’est emparé du sujet en 2020.

Le magazine en ligne Women Today dans une tribune récente pense que toutes les femmes sont des Madilda. Il évoque le monde des arts plastiques (+) et aussi celui de la musique.

Cet article évoque le sort de d’Antonia Bembo Sophie de Mecklembourg Güstrow, 1557-1631. Il faut de mon point de vue surtout évoquer des épouses, ou sœurs mises au placard de l’Histoire. C’est ce qu’à aussi fait Augustin Lefevre sur Radio Classique en se posant la question  » Où sont les compositrices’. Par ailleurs, sur France Musique, Anne-Charlotte Rémond a consacré de nombreuses émissions de sa série Micropolis aux compositrices

Je suis parti à leur recherche et l’on peut évoquer le sort de
Maddalena Casulana 1544-1590 sortie de l’oubli cette année 2023 lors du festival de musique baroque de Marseille.
Anna Magdalena, 1701-1760, l’épouse de Jean-Sébastien Bach qui aurait fait plus que transcrire les œuvres de son époux
Maria Anna Walburga Ignatia Mozart la sœur ainée de Wolfgang.
Fanny Hensel-Mendelssohn dont le père a confiné son talent dans la sphère privée et favorisé la carrière de son frère Felix
Clara Wieck l‘épouse de Robert Schumann, célèbre concertiste mais aussi brillante compositrice.
Alma Schindler- Malher qui doit abandonner la composition sur l’intimation de Gustav son premier mari.
Germaine Tailleferre , membre du Groupe des Six, pas totalement inconnue n’a pas bénéficié de la même reconnaissance de Georges Auric , Arthur Honegger,Darius Milhaud ou Francis Poulenc.
Et aussi, Claire Delbos la première épouse dOlivier Messiaen

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Même s’il ne s’agit pas à proprement parler de l’effet Matilda beaucoup d’autres compositrices, même si elles ont connu la reconnaissance de leur vivant, sont depuis sombrées dans l’oubli

C’est le cas de Claude Arrieu=Jeanne Barbillion= Marie-Charlotte Baudry =Louise Bertin = Joséphine Boulay = Marguerite Canal, prix de Rome = Rebecca Clarke= Ruth Crawford Seeger= Chiquinha Gonzaga = Clémence de Grandval = Agathe Grøndahl = Emahoy Guèbrou= Augusta Holmès = Marie Jaëll= Cécile Lauru = Marie-Véra Maixandeau=’Hélène de Mongeroult=Pauline Oliveros =Simone Plé-Caussade= Maria Szymanowska = Charlotte Sohy = =, Rita Strohl=Pauline Viardot = Marie-Lou Williams

Par ailleurs l’on connait peu plusieurs compositrices toujours actives de nos jours comme Isabelle Aboulker née en 1938 ou Betsy Jolas née en 1926 ou encore la coréenne Unsuk Chin

Quelques compositrices ont eu plus de chance et son connue du public averti, comme Louise Farrenc très aidée par son mari et qui a obtenu les mêmes émoluments que ses collègues masculins du Conservatoire de Paris, ou encore Cécile Chaminade , Mel Bonis , Nadia Boulanger et sa sœur Lilli qui meurt à 25 ans de tuberculose –

Enfin il faut citer quelques compositrices dont la réputation a traversé les siècles comme Hildegarde de Bingen, Barbara Strozzi , Élisabeth Jacquet de la Guerre

Sakira Ventura, professeure espagnole de musique a publié une carte interactive de près de 500 compositrices de par le monde oubliées. D’autre part le site Compos Her est lui aussi consacré aux compositrices



Préhistoire et Musique

L’enregistrement des sons ne date que de 150 ans, avec l’invention en 1877, par Thomas Edison, du phonographe. Il faut attendre l’antiquité pour rencontrer les premières formes de notation musicales. Elles vont apparaitre chez les peuples dotés d’une écriture. Quant aux premières partitions elles sont écrites dans la Grèce Antique vers 400 av. JC

L’on a donc aucune trace de la Musique préhistorique. Par contre au cours des fouilles les archéologues ont découverts les premiers instruments de musique.

La première forme de musique a été la voix humaine. Au Paléolithique moyen nos lointains ancêtres utilisaient déjà les phalanges sifflantes, sortes de sifflets , des racloirs et des rhombes. et un peu plus tard, les premiers instruments à savoir es flutes . Elles datent du Paléolithique supérieur chez les Aurignaciens, il y a plus de 40.000 ans. Notamment celles découvertes dans le Jura souabe à Geißenklösterle.

En 2021 un coquillage trouvé en 1931 dans la grotte de Marsoulas a bénéficié d’une nouvelle étude des spécialistes. du CNRS. Cette conque musicale longtemps oubliée est maintenant considérée comme un instrument à vent. Elle remonte à 18.000 ans et servant aux magdaléniens à produire des sons. 

Quelques documents ou ouvrages sur le sujet : de Michel Dandois « :Homo musicus palaeolithicus et Palaeoacustica » ou Instruments de la Préhistoire d’ André Schaeffner – BBC News Earliest music instruments found – Museum de Toulouse « Quand l’homme de Cro-Magnon jouait de la flute de Dominique Morello –

Phalange sifflante
Flute préhistorique
Rhombe préhistorique