
La Révolution française de 1789 a eu un impact significatif sur de nombreux aspects de la société, notamment sur les arts. Une politique émerge dans ce domaine. Les collections royales et celles des émigrés ainsi que les biens du clergé sont saisis.Les tableaux, dessins et statues vont rejoindre en 1793 le « Muséum central des Arts » Cet intérêt s’est poursuivi en s’organisant sous le Directoire puis le Consulat. Toutefois, les commandes d’état se font rares. Les peintres n’ont pas tous le sort enviable de Jacques-Louis David, peintre et membre de la Convention. Il y également, moins connus Jean-Bernard Restout =Joseph Boze = Hubert Robert qui dirigera le Musée central des Arts.
Le domaine musical n’ a pas échappé aux bouleversements nés de la Révolution. Sous l’ancien régime, la musique était associée à la Cour et à l’aristocratie qui en étaient souvent les mécènes. La Révolution a apporté un sentiment d’égalité et de fraternité. La musique devient un moyen puissant d’exprimer ces idéaux révolutionnaires. De nombreux musiciens ont embrassé ces idées et ont composé des œuvres qui reflétaient l’esprit de la Révolution. Cependant, pour un certain nombre, ils étaient bien entendu actif, avant 1789, pendant la période classique.
Des chansons patriotiques ont été créées pour inspirer le peuple et soutenir la cause révolutionnaire. Tout le monde connait la Marseillaise composée par Claude Joseph Rouget de Lisle ainsi que le Chant du Départ dont le texte a été écrit par le poète guillotiné André Chénier. Il y a aussi la célèbre Carmagnole, peut-être importée du Piémont. C’est l’hymne des Sans culottes.
De nombreux évènements sont accompagnées par la musique. Il y a les Fêtes révolutionnaires, les hommages aux héros et martyrs, la glorification des victoires militaires comme celle de Valmy, . Il y a aussi les cérémonies du Culte de la Raison puis du Culte de l’être suprême. Ces exécutions musicales ne sont plus exécutées dans les salons et salles de concerts mais en plein air. Donc la musique va gagner en ampleur.
Il semble cependant, suivant les spécialistes, exagéré de parler d’un style révolutionnaire. La musique jouée sous Marie-Antoinette admiratrice de Gluck, est toujours présente. On se rappelle que la Période dite classique se termine, suivant les musicologues et les historiens avec 1820.
C’est sans contestation François-Joseph Gossec, d’origine belge est le plus influent des compositeurs de cette époque . C’est un peu le Talleyrand de la musique. Musicien à la cour des Princes de Condé et de Conti, il devient le compositeur officiel de la révolution puis reçoit les honneurs de Napoléon .
Il y a aussi Étienne-Nicolas Méhul qui a orchestré le Chant du départ et écrit de nombreuses œuvres. Sans oublier le liégeois André Grétry compositeur d’Opéras. Mais c’est aussi
Luigi Cherubini qui va y introduire des transformations importantes. pendant cette période. Les thèmes des opéras vont évolué pour refléter les idéaux qui évoquent des histoires de libération, d’égalité et de justice.
Il y a aussi parmi les compositeurs de cette période de grands changement les compositeurs : Henri-Montan Berton =Frédéric Blasius =Giuseppe Cambini= Charles-Simon Catel =Nicolas Dalayrac =Prosper-Didier Deshayes =François Devienne = François-René Gebauer = Louis Emmanuel Jadin ; =Rodolphe Kreutzer dédicataire d’une sonate de Beethoven Jean-Pierre Solié =Chevalier de Saint-George =Armand-Emmanuel Trial.
Enfin l’on sait que le jeune Ludwig van Beethoven a été séduit par les idées nouvelles de la révolution. C’est dans cet esprit qui compose la symphonie Eroïca qu’il destine à Bonaparte mais renonce quand celui-ci se fait sacrer empereur.