La période classique en musique. Caractéristiques – Billet G 02

Philippe MercierThe sense of hearing
peint entre 1744 et1747

Il ne faut pas confondre, ce que le public non informé appelle la musique classique ou musique sérieuse ou encore la grande musique, avec la Musique de la Période classique.

La position chronologique de cette période est assez floue. Elle s’insère entre la fin du baroque et le romantisme. Elle recouvre pour certain le style galant ou le préclassique. On l’a située a postériori, de façon arbitraire de la mort de Jean-Sébastien Bach en 1750 jusqu’autour de 1820 soit pendant 70 ans.

Les compositeurs vont rompre avec l’entrelacs des mélodies, des fioritures et des fugues interminables du baroque contrapontique . Le nouveau style est synonyme de liberté et d’exploration. Les compositeurs , dans le cadre des nouveaux courants de pensée cherchent de nouvelles façons et vont rénover les règles. Ils se libèrent de l’emprise de l’Église. Sans abandonner la musique religieuse, ils se tournent de plus en plus souvent vers la musique profane.

Ils entendent créer de nouveaux effets de surprise et d’émotion auprès de leur auditoire qui n’est plus seulement aristocratique mais bourgeois. qui assiste aux concertx. Le compositeur n’est plus nécessairement l’interprète de ses œuvres. Il pratique assez souvent la_parodie et du pastiche suivant en cela le cantor de Leipzig. Les compositions sont beaucoup plus rigoureuses qu’à la période baroque.

Le langage harmonique tonal, est caractérisé par une économie de moyens. Les compositeurs simplifient leur palette d’accords et de degrés. Ils utilisent des accords parfaits composés de dominante, de tonique et de sous-dominante, de sixte augmentée, ainsi que l’accord de septième de dominante. Les partitions sont notées pour pouvoir être transmises aux générations futures d’interprètes. Elles sont rassemblées dans des recueils qui constituent le répertoire d’un musicien. Les mélodies sont plus facile à mémoriser

Outre la sonate et la forme sonate , les œuvres utilisent la forme du Lied et du rondo, le menuet, le scherzo, la forme du « thème et variation », le concerto de soliste. Et bien entendu la symphonie qui va requérir la création d‘orchestres symphoniques. Enfin des pièces de musique de chambre. Elles sont destinées aux quatuors à cordes professionnels ou amateurs constitués de 2 violons, un alto et un violoncelle. Mais aussi des trios composés d’un piano, d’un violon et d’un violoncelle. Il ne faut pas non plus oublier l’opera seria et l’opera buffa.
Les compositeurs de cette époque ont transcrit un large éventail d’émotions dans leur musique, allant de la joie à la tristesse, de la colère à la mélancolie. C’est, notamment le cas du Sturm und drang. (tempête et passion) des compositeurs d’Outre-Rhin qui a succédé à l’Aufklärung

Le classicisme qui va concerner la plupart des pays européens trouve son socle à Vienne en Autriche avec la Première école viennoise dominée par Haydn (1732-1809), Mozart (1756-1791) et Beethoven (1770-1827. Mais aussi l’École de Mannheim, fondée en 1750 par Johann Stamitz, créateur de la symphonie. A la même époque il y a l’école symphonique fondée à Milan par Giovanni Battiste Sammartini , celle de François Joseph Gossec à Paris et celle de Weigenseil à Vienne qui vont promouvoir ce style.


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